l’essentiel
Après l’annonce du gouvernement d’enclencher le 49.3, l’intersyndicale a fait appel à une neuvième journée de manifestation le jeudi 23 mars. Parallèlement, des rassemblements sauvages ont eu lieu dans plusieurs villes de France marquis par plusieurs affrontements entre protestants et forces de l’ordre.

Voitures enflammées, jets de lacrymogènes, heurts avec les forces de l’ordre… Les tensions qui ont émaillé l’hémicycle, hier au moment où le gouvernement a décidé d’enclencher le 49.3, sont cristallisées dans la rue.

L’intersyndicale a fait appel, ce mercredi, à « des rassemblements locaux de proximité » ce week-end et à une neuvième journée de mobilisation le jeudi 23 mars, dénonçant « la responsabilité que porte l’écutif dans la crise sociale et politique » qui découle du 49.3, « véritable déni de démocratie ».

Une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 23 mars

« Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le président de la République et son gouvernement sont en échec devant l’Assemblée nationale », disent les huit principaux syndicats français dans leur communiqué.

Dans un communiqué distinct, le syndicat étudiant L’Alternative a appelé les étudiants à tenir des assemblées générales dès vendredi « pour bloquer leurs lieux d’études » et « à se rapprocher des secteurs en grève, à repérer et bloquer les axes routiers, les Gares, les ports et aéroports à proximité pour soutenir les travailleurs ».

120 interpellations à Paris

Plus certains opposants à la réforme des retraites n’ont pas attendu l’appel des syndicats pour serrer leur colère. Depuis que la Première ministre Élisabeth Borne a confirmé la volonté du gouvernement de voter le texte controversé à l’Assemblée nationale, des débordements ont eu lieu de plusieurs villes de France.

À l’appel de nombreux syndicats et mouvements engagés contre la réforme des retraites, beaucoup d’opposants ont partagé leur colère place du Capitole, à Toulouse ce mercredi soir. La faute est estimée, vers 21 heures, à 1.500 personnes. Dès les premiers incidents, vite suivis par des jets de lacrymogène, sur éclaté vers 21h15 départemental d’intervention.

Un distributeur bancaire du Crédit Agricole a notamment été dégradé, plusieurs vitrines ont été endommagées et une dizaine d’opposants en colère ont été interpellés.

A Paris, des « plusieurs milliers » de manifestants se rassemblent spontanément place de la Concorde ou les forces du Seigneur participent au début de soirée avec les chanoines à eau notamment, après une tentative de dégradation du chantier de l’Obélisque, au centre de la place

Éparpillés depuis la place de la Concorde par la police, les manifestants ont gagné les rues adjacentes où les tensions sont montées d’un cran. Barrages avec des scooters à proximité de la Madeleine, voitures incendiées, dégradations… 120 personnes ont été interpellées dans la capitale.

Des scènes de chaos

Des scènes de chaos qui ont également marqué la ville de Lyon où la mairie centrale de la ville a été caillassée sur la place des Terreaux par une foule hors de contrôle, selon certains élus.

Scènes de Chaos à Lyon à cause de l’extrême gauche dans le 1er arrondissement de Lyon

Merci aux forces de l’ordre pour leur engagement pic.twitter.com/Bu8LgfH8id

—Pierre OLIVER (@poliver69) 16 mars 2023

Des incidents ont aussi éclaté dans d’autres villes comme à Marseille sur la Canebière, où des jeunes masqués ont fracassé la vitrine d’une agence bancaire et un panneau publicitaires tandis que d’autres sur mis le feu à des poubelles aux cris de  » à bas l’état, les flics et le patronat ».

À Amiens, où 1 000 à 1 500 manifestants ont défilé, selon la préfecture, les CRS ont fait usage de gaz lacrymogènes, tous comme à Lille. À Dijon, où 700 personnes sont rassemblées, certains s’en sont « pris aux forces de l’ordre et ont commis des dégradations », tandis qu’un mannequin à l’effigie du président de la République a été brûlé, selon la préfecture .

Des incidents ont aussi éclaté dans d’autres villes. A Nantes, environ 3 500 personnes sont rassemblées en début de soirée, sous la police, l’ambiance se dégrade rapidement : feux de poubelles non ramasses, jets de cocktails Molotov, coups de mortiers vers les forces de l’ordre, qui ont fait utilisation de gaz lacrymogène.

Aurore Bergé réclame la « protection des parlementaires »

La patronne des députés Renaissance Aurore Bergé a poursuivi jeudi soir au ministère de l’Intérieur Gérald Darmanin de « mobiliser les services de l’État » pour la « protection des parlementaires » de la majorité, prise pour cible par des opposants à la réforme des retraits .

« Je refuse de voir les représentants de mon groupe, ou tous les représentants de la Nation, je veux voter librement les représailles », écrit Aurore Bergé dans un courrier au ministre dont l’AFP a eu copie.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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