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Fin janvier, une jeune femme a été tabassée, séquestrée, encore battue et humiliée à Revel par deux jeunes hommes et deux femmes. Une vengeance sordide qui s’exerce devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

Réunis autour de la présidente Florence Bru, les avocats observant sur un ordinateur des enregistrements vidéo devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Les images sont sans appel. À califourchon sur leur victime, deux garçons multiples coups de poing, coups de pied. Derrière eux, des voix féminines les encouragent. Des rires ponctuent ces scènes d’ultra-violence gratuite. « Huit heures de calvaire », s’indigne Me Brice Zanin devant des prévenus moins rigolards.

Cela sort histoire date de la fin du mois de janvier, à Revel. La soirée « entre amis » dégénère. « C’était un piège ? », s’inquiète le président. Karine, 36 ans, chef de meute, dément. « Non une soirée entre amis… » Dans un milieu où l’intelligence ne s’impose pas, une histoire de menace avec couteau qui a valu à cette femme 5 mois de prison avec sursis en octobre lors d’une audience de plaider -coupable, justifiait cette soirée « entre amis ».

Des motivations trois incertitudes

La victime, qui n’aurait pas assumé son rôle dans cette affaire de vengeance, va d’abord saisir des coupes dans la rue puis vivre un véritable calvaire dans le logement de Karine. Distributeurs des blessures, Kevin, 19 ans, et Martin tout juste 18 ans. Deuxième « encourageuse », Lila, 18 ans. Leur motivation ? « À cause de l’alcool… » « Et de la drogue… », tente-ils tour à tour. Lila sera aussi jalouse.

Les explications du quatuor laissent la présidente peu convaincue. Elle questionne, insiste mais ne comprend pas les réponses en cohérence avec le calvaire enduré. Sur sa chaise, marquée, la victime qui a pensé mourir semble perdue. Ils sont avocat poussent les prévenus dans leur retranchement sans plus de succès. Ont-ils conscience de ce qu’ils ont fait endurer à leur souffre-douleur ? Dans la nuit, quand ils ont fini par déshabiller la jeune femme pour mieux l’humilier, sûrement pas. Aujourd’hui ? Pas certain.

« Vous avez honte. Enfin vous faites comme si. Mais sur les vidéos, vous frappez et on vous entend rigoler », dénonce Me Zanin dont la cliente « metra des années à oublier son cauchemar ». L’avocat requiert 54 mois de prison dont 12 avec sursis à l’encontre de Karine, l’aînée, la leader de cette soirée nauséabonde. Three ans dont 12 avec sursis contre les frappeurs et la jeune femme. La défense tente de sauver ce qui est possible mas les peines, lourdes, tombe : 4 ans dont 18 mois avec sursis probatoire pour Karine, trois ans dont 18 mois avec sursis pour les trois autres.

Dans la boîte, les larmes remplacent les rires.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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